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Rapprochons-nous de l’ambition de l’École Ferrières
2018-05-08 21:55:35


Imaginez un château de 19e siècle au cœur de la Seine et Marne devenu l’établissement pour faire passer le savoir-faire de la gastronomie, l’hôtellerie et du luxe à la française, proposant des Bachelors et des Mastères jusqu’au MBA. Depuis le 27 septembre 2015, l’École Ferrières a accueilli ses premiers 32 étudiants dont 6 venant des pays étrangers. Khalil Khater, président du groupe ACCELIS et fondateur de l’École Ferrières, explique à travers notre micro d’où vient l’idée de fonder cette école.

Khater : “La naissance de l’École Ferrières vient d’une question : pourquoi un pays comme la France qui est si connu et célèbre dans son savoir-faire dans l’hôtellerie, le luxe et la gastronomie, doit faire appel à des jeunes diplômés qui viennent d’autres pays et notamment de la Suisse? Malgré les quelques écoles qu’on a en France, nous en avons très peu venant de ce domaine, en terme d’étudiants formés aux managements d’hôtelier à la gestion des entreprises dans nos secteurs. C’est ce qui a généré l’idée de fonder l’école, en réalité.”

IMG_7539 Crédit Photo: Ninan.WANG_Radio Mandarin d’Europe

“Il n’est pas envisageable de créer cette école dans un endroit qui n’est pas à la hauteur ou qui n’est pas assez prestigieux que le savoir-faire que nous défendons. Donc l’opportunité s’est présentée avec le château de Ferrières, qui depuis toujours règne sur notre région et qui est la référence locale incontournable.”

 

“Nous sommes partis d’un constat tout simple, c’est que nos étudiants doivent d’abord être formés dans un cadre d’un trône commun des trois métiers : la gastronomie, l’hôtellerie et le luxe. Quand vous prenez des programmes des autres écoles existantes, l’étudiant est tout de suite très spécialisé. Chez nous nous mettons en avance ce trône commun jusqu’à la troisième année, où l’étudiant est amené à choisir sa spécialité. On s’est entouré par des spécialistes académiques, soit dans le savoir-faire professionnel de nos métiers. A partir de ses personnes prestigieuse, nous avons pu développé l’idée : c’est l’exigence qui amène à l’excellence.”

Attirés par la gastronomie et le luxe français, aujourd’hui de plus en plus d’asiatiques cherchent à venir faire des études à la capitale française. Pour l’École Ferrières, l’intégration des étudiants internationaux occupe une place importante.

IMG_7497Crédit Photo: Ninan.WANG_Radio Mandarin d’Europe

Khater : “Nous accompagnons l’étudiant dès son arrivé en France s’il est international, ses papiers légaux sont faits par l’école auprès de la Préfecture. Nous l’accompagnons pour son logement, ça veut dire que nous avons une équipe dédiée à ce but, pour soutenir l’étudiant international. L’équipe a bien fonctionné pour accueillir les premiers 6 candidats qui sont aujourd’hui des étudiants internationaux chez nous.

Nous avons signé une convention avec l’Université de la Sorbonne, pour accompagner notamment les étudiants asiatiques, qui arrivent avec une maitrise très peu importante de la langue française. Ils découvrent la culture et la langue françaises pendant à peu près 6 mois au début du cursus.”

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“Nous venons de traduire notre site internet en chinois, nous avons des agents en Chine comme en France pour commercialiser auprès des Chinois en Chine et en France, nous avons d’emblée marqué notre présence en Chine avec l’aide de Campus France etc. Pour nous, c’est quand même un pays dans lequel nous aimerions vraiment se développer.”

Aujourd’hui il n’y a pas de quota pour le nombre d’étudiants étrangers pour chaque promotion, mais Khater envisage d’avoir plus d’étrangers dans certaines filiales ou entités que des français, par exemple, des ateliers de Ferrières, qui proposent aux étudiants d’affiner le savoir-faire à temps plein pendant 3 mois voire 6 mois aux choix des étudiants. Ce certificat diplôme permet aux étudiants de sortir de l’école avec un savoir faire très poussé mais très rapidement, et rentrer chez soi avec un vrai métier.

 Khater : “Actuellement nous avons mis en action en Asie : la Corée, la Chine, on est aussi présent à Singapour, l’histoire de couvrir l’ensemble de l’Asie. Nous commençons à avoir des candidats Chinois, soit habitant en France, des Chinois français, franco-chinois, soit des chinois purement internationaux. Nous pensons d’arriver à une centaine d’étudiants dès septembre prochain, parce que nous ouvrons les quatre premières années alors que cette année nous n’en avions que deux ouvertes.”

Jean Luc FRUSETTA, directeur académique de l’École Ferrières, explique comment l’école associe l’enseignement supérieur et l’enseignement professionnalisant.

IMG_7475De gauche à droite: étudiante marocaine Sara, directeur académique Jean Luc Frusetta, étudiante française Clarice. Crédit Photo: Ninan.WANG_Radio Mandarin d’Europe

Frusetta : “Chez nous, 60% des cours concernent l’enseignement supérieur donc les cours de gestions, de marketing, de vente, de commerce, de langue parce que la dimension internationale de l’école est évidente. Les cours d’enseignement technique sont articulés de manière à permettre aux étudiants de passer par tous les postes, de cuisine, de l’hôtel, de restaurant, y compris des postes techniques : l’entretien, la plonge, le ménage, aussi bien à l’école avec des intervenants professionnels, que sur terrain avec les collaborateurs professionnels de l’école : directeur de restaurant, chef de cuisine meilleurs ouvriers de France, directrice d’hôtel quatre étoiles…”

La meilleure façon de préparer le recrutement post-diplôme, c’est d’abord les stages. Pour la première année, l’école guide au maximum ses étudiants, 90% des stages sont proposés par l’école, dans 10% des cas, les étudiants trouvent eux-mêmes des stages. À l’École Ferrières, la réalisation des ambitions commence par des pratiques basiques sur terrain, les vacances sont rares, les étudiants sont encouragés à s’adapter à un vrai rythme de travail.

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FRUSETTA : “L’excellence ne s’acquière qu’au prix d’un travail acharné. Les journées des cours d’enseignement supérieur durent déjà 9 heures. Il y a trois heures par cours et trois cours par jour, ça c’est un rythme quand même intense. Quand ils sont aux programmes d’accélérateur pratique, un jour par semaine au minimum ils sont avec les salariés, avec les opérationnels dans les différents services, la semaine dernière nous avons des jeunes qui ont eu leur journée de 20h à 4h du matin, et ils rentrent chez eux le lendemain midi, en extra payé. Hier encore les étudiants étaient à quatre pattes dans le parc à pêcher la terre, et ont planté les herbes pour les potagers qu’ils vont utilisés en cuisine avec le chef meilleur ouvrier de France, au restaurant gastronomique le Baron. Voilà ce que c’est la vie d’un étudiant à Ferrières : le cerveau, le cœur, les mains, les jambes, tout est aussi bien sollicité.”

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“Un étudiant peut avoir beaucoup de rêves mais peu de sens de réalité : beaucoup voudraient déjà être dans le service commercial, aux services marketing, des services qu’on peut envisager que lorsqu’on a déjà une expérience, une compétence, quand on a quelques choses à vendre, et beaucoup ignorent que de toutes façons même si on est dans l’enseignement supérieur, qu’on s’oriente vers un diplôme de Bachelor de Bac + 3 ou de Master Bac + 5, on doit faire ses preuves et avoir l’expérience du terrain.

Nos jeunes doivent acquérir à Ferrières leur future crédibilité managériale. Ils ne pourront pas encadrer des personnels s’ils n’ont pas a un moment ou un autre exécuté les tâches, les métiers, du personnel qu’ils encadreront.”

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“Nos étudiants peuvent en permanence se baigner dans deux univers : ce qu’ils apprennent en cours le lundi, ils le mettent en application le vendredi. La plupart de nos étudiants travaillent en extra, en plus des journées obligatoires de présence, dans les locaux des cuisines, restaurants, hôtels, cela montre que nos professionnels font confiance à nos étudiants, pour revenir travailler et payés comme des vrais salariés, comme de vrais professionnels, alors que ces étudiants n’ont eu que 7 mois de formation à l’école.

On garanti aux étudiants d’avoir non seulement un emploi à la sortie de l’école, mais une liberté. La liberté de choisir un continent, un pays, l’entreprise pour qui je travaillerai, et ça il n’y a pas beaucoup de formation si rapide.”

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Cette année, l’École Ferrières ouvre des cursus francophones, mais en même temps, intéressée par une vision internationale, elle se tourne vers les pays étrangers pour offrir à ses étudiants des opportunités plus diversifiées, de nombreux agents travaillent activement pour l’école en Chine comme dans d’autres pays asiatiques, les noms spécifiques des institutions et des entreprises chinoises partenaires avec l’école ne sont pourtant pas confiés pour des raisons de confidentialité.

 FRUSETTA : “Aujourd’hui nous avons une vraie demande des étudiants chinois pour venir à Ferrières, mais aussi des professionnels, des groupes asiatiques qui veulent nos stagiaires. Pour la première année en Bachelor, les étudiants restent en France pour faire leurs stages. Dès la deuxième année, ils partent en Europe et dès la troisième année ils peuvent partir à l’international et là évidemment beaucoup vont envisager la Chine.”

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“Si un étudiant d’autres pays rejoint Ferrières, il n’est pas étranger, parce qu’il a déjà une culture commune de luxe, de l’envie de travail, de l’excellence, de l’exigence, donc c’est un étudiant qui est un frère ou une sœur pour les autres de sa classe, mais qui a grandi à l’international, c’est pas la même chose qu’un étudiant étranger.

Dans le clan, l’esprit Ferrières, il y a vraiment un noyau qui se crée, ce n’est pas une école de l’individualisme. L’étudiant n’est pas anonyme à Ferrières. Il est membre d’un clan, d’une famille, quand on les appelle pendant les réunions on les appelle « Chère Ferrières». Le métier nécessite cette communion des cœurs, des esprits, des muscles, l’individualisme n’a pas sa place ici.”

Après avoir décidé de faire des réorientations des parcours, Sara et Clarice se sont intégrées à l’École Ferrière le 28 septembre 2015, alors, qu’est ce qu’elles cherchent à travers la formation proposée ?

Clarice : “L’hôtellerie me permet de toucher un peu tout ce que je rêve, en travaillant à l’étranger, en étant en service de la personne en face de nous.”

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Sara : “Ce qui m’intéresse le plus c’est qu’à Ferrières on étudie dans les 2 premières années les trois : gastronomie, hôtellerie, luxe, et que dès la 2e année on peut aller à l’étranger. Moi je suis déjà Marocaine, Ferrières me permet d’avoir plus d’opportunité dans les pays européens ou asiatiques.”

Sara et Clarice nous expliquent la vraie vie quotidienne des étudiants de l’École Ferrières.

Clarice : “On fait des journées de 9h à 19h, avec des cours de 3h, une pause d’une heure pour manger le midi et entre chaque cours on a 10 minutes de pause. On a de très bonne relation avec nos intervenants, ils nous connaissent plutôt bien et commencent à connaître les personnalités différentes de chaque étudiant, quel point on doit plus au moins améliorer, donc on a un apprentissage personnalisé.”

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Sara : “C’est vrai qu’à la première année c’est assez chargé côté cours, on a 840h de cours dans les 7 mois de formation avant notre stage, mais de 9h à 19h on ne voit pas vraiment le temps passer, les professeurs nous font faire des jeux de rôle pour voir comment mieux accueillir les clients, comment parler avec eux d’une façon favorable, on s’ennuie pas pendant les cours.”

Faisant partie des 6 étudiants étrangers de l’École Ferrières cette année, Sara nous confie des astuces pour bien s’intégrer à l’école.

 Sara : “Il ne faut pas avoir peur de ce qu’on pourra trouver en France : moi aussi j’avais cette peur, cette hésitation, mais parfois il faut sacrifier quelques choses pour obtenir d’autres choses plus enrichissantes.”

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La Seine-et-Marne est le pôle touristique d’excellence d’Ile-de-France, de Provins à Fontainebleau en passant par Disneyland Paris et bientôt Village Nature, le site « Le Château Ferrières », avec ses deux restaurants le Chai et le Baron, son école avec ses étudiants et ses ateliers, apportera sa contribution dans la promotion et la réalisation cette ambition portée par la région capitale française.

Journaliste – Ninan.WANG
Radio Mandarin d’Europe